Une bonne nouvelle pour les pays africains. Ils vont bénéficier d’une prolongation jusqu’au premier semestre de l’année 2021 de l’Initiative de suspension du service de la dette

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Une bonne nouvelle pour les pays africains. Ils vont bénéficier d’une prolongation jusqu’au premier semestre de l’année 2021 de l’Initiative de suspension du service de la dette. La bonne nouvelle a été annoncée par le Groupe de la Banque mondiale et le fonds monétaire international (fMI), en marge de la clôture des activités de leurs Assemblées annuelles2020. Le comité de développement a par ailleurs appelé les banques multilatérales de développement et les créanciers privés à aller plus loin dans leur démarche de soutien à cette initiative qui va permettre aux pays pauvres de voir le bout de tunnel

A l’occasion des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fmi, le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a mis en garde contre une pandémie qui pourrait bien être à l’origine d’une décennie perdue, marquée par une croissance faible, un effondrement de nombreux systèmes de santé et d’éducation et une nouvelle série de crises des dettes souveraines.

Ainsi, le Comité du développement qui s’est réuni virtuellement cette année, en raison de la crise sanitaire, a annoncé la prolongation de la suspension du service de la dette jusqu’en 2021. «Autre évènement marquant en marge des Assemblées : la prolongation jusqu’au premier semestre de l’année 2021 de l’Initiative de suspension du service de la dette, sous l’égide du G20. Née d’un appel lancé par le Groupe de la Banque mondiale et le FMI, cette initiative permet à des pays à faible revenu de suspendre leurs remboursements aux créanciers bilatéraux publics», renseigne le Comité dans un communiqué parvenu à la rédaction.

Après l’appel lancé par les pays pauvres demandant la suspension du service de leurs dettes en vue de faire face aux conséquences néfastes de la pandémie de Covid-19, le G20 avait accordé un moratoire jusqu’à la fin de l’année 2020. Par ailleurs, le comité du développement a encouragé les banques multilatérales de développement à aller plus loin dans leur soutien à cette démarche etles créanciers privés à y participer. «La suspension de la dette est une mesure provisoire importante, mais pas suffisante. Au-delà de l’Initiative de suspension du service de la dette, nous devons œuvrer à la réduction du stock de la dette. C’est ce qui permettra véritablement aux habitants des pays débiteurs de voir la lumière au bout du tunnel», a indiqué le patron de la Banque Mondiale.

 «110 A 150 MILLIONS DE PERSONNES SUPPLEMENTAIRES AURONT BASCULE DANS L’EXTREME PAUVRETE D’ICI A 2021»

 En outre, le Comité du développement s’est penché sur l’accès au vaccin contre la Covid-19 pour les pays pauvres.

A cet effet, la Banque mondiale a annoncé qu’elle comptait mettre jusqu’à 12 milliards de dollars à la disposition des pays en développement en vue de l’achat et de la distribution des vaccins contre la COVID-19, une fois que ceux-ci seront mis au point. Parallèlement, l’IFC (branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé) a décidé de consentir des investissements substantiels en direction des fabricants de vaccins et produits connexes dans le cadre de sa nouvelle Plateforme mondiale pour la santé, dotée de 4 milliards de dollars. Ce soutien va garantir aux plus pauvres et aux populations le plus à risque un accès aux vaccins équitable et à un coût abordable.

S’agissant des dimensions humaines de la crise, les dernières projections de la Banque mondiale annoncent que 110 à 150 millions de personnes supplémentaires auront basculé dans l’extrême pauvreté d’ici à 2021.

Afin de remédier aux lourdes conséquences de la pandémie sur le plan du capital humain, la Banque mondiale appuie le développement de l’enseignement à distance dans 65 pays et s’est associée à l’UNICEF et à l’UNESCO pour permettre une réouverture encadrée des écoles. Le président du Groupe de la Banque mondiale en appelle également à plus de collaboration pour accompagner un «relèvement résilient sans exclusive». «Les pays devront permettre au capital, à la main-d’œuvre, aux compétences et à l’innovation d’opérer une transition vers un cadre d’activité différent après la crise de la COVID-19. Ils devront aussi, pendant la phase de relance, s’employer à réaliser leurs objectifs climatiques et environnementaux», affirme David Malpass.

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