Le cri de cœur de l’association des artistes du Sénégal…

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Aujourd’hui, notre monde s’écroule autour de nous, alors qu’avec les décisions d’assouplissement des mesures de protection contre la Covid 19, une lueur était apparue nous permettant, nous, artistes, hommes et femmes de spectacles de garder espoir pour une reprise imminente de nos activités, seules sources de revenus nous permettant de faire face à nos obligations de pères, mères et soutiens de famille !!!
Nous voilà revenus au point de départ, pour encore, au mieux, trois mois et personne ne semble avoir conscience que, de tous les segments économiques de notre pays, seul le segment de la culture lié au spectacle, à l’art vivant et à la musique n’a pas été une seule fois concerné ou bénéficié de dérogation.
Pour exemple, le segment du transport n’a jamais été arrêté et malgré cela il a bénéficié d’une aide représentant au moins 7 fois, les sommes allouées à la culture qui, elle, était TOTALEMENT en arrêt !!!
Est ce à dire que, selon le métier, au Sénégal, il y a une catégorisation rampante des citoyens ?
Celà fera à ce jour, 5 mois que les musiciens n’ont plus travaillé, si nous devons y ajouter les 3 mois de fermeture prévus par les nouvelles directives étatiques, nous en serons donc à 8 mois de chômage total, sans aucun moyen légal de subvenir aux besoins de nos familles !!!
L’heure est grave et les solution légales s’épuisent !!
Qu’Allah nous garde de devoir nous essayer dans la délinquance et l’indiscipline civique pour faire entendre nos légitimes cris du cœur !!!
Au défenseur des Arts et des Lettres, nous disons : les canons tonnent sous vos fenêtres !!!
Illustration de l’echec de l’opération d’endiguement de l’agression adverse. Et dans ces cas, il est temps, comme pour toute action de riposte à quelque agression que ce soit, que le Commandant en chef réunisse ses troupes chargées de la riposte pour faire le bilan exhaustif des actions menées et des résultats obtenus et au cas où le danger persiste, d’apporter les correctifs nécessaires pour parvenir à la victoire finale.
Pour ce qui est du bilan, nous attendons encore les listes réelles des personnes ayant perçus et des sommes non encore payées devant bénéficier aux omis.
Compte tenu des sommes effectivement décaissées et dûment encaissées par les ayants-droit, il serait facile, en faisant une simple moyenne, de savoir que ces aides sont loin de couvrir les besoins mensuels de survie d’un salarié sénégalais moyen, au coût actuel de la vie dans notre pays.
Voilà pourquoi, au vu des aides octroyées à un secteur, dont les acteurs ont pourtant continué à travailler, 14 milliards pour le transport par exemple, nous conforte dans l’idée qu’une injustice persiste dans les calculs et prévisions de nos experts en économie.
La Culture et ses acteurs sont bien en droit de se révolter et de revendiquer le respect et une meilleure considération de leur rôle et de leur place dans l’œuvre d’édification et de consolidation de notre cher Sénégal, un pays qui est le bien inaliénable de tous ses enfants sans discrimination aucune./

Le bureau SamaInstrument

DAKARPOP

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